Hérault : découverte de l’autoroute romaine du sud de la Gaule

En juin 2021, les archéologues ont découvert un tronçon rural de la voie Domitienne à une dizaine de kilomètres de Sète dans l’Hérault. Cette découverte a impressionné ces derniers car elle a révélé toute l’importance que les Romains ont accordée à ce qui était à l’époque une autoroute romaine du sud de la Gaule. Thibault Gond nous en dit plus dans cet article.

Que nous révèle cette nouvelle trouvaille ?

Les archéologues de l’Inrap ont découvert une partie d’une ancienne voie romaine. Celle-ci ne faisait pas seulement office d’une simple chaussée. Bien au contraire ! Elle constituait un axe de circulation complexe, qui prouve encore une fois à quel point la civilisation romaine était bien en avance sur son temps. 

Cette route nommée la Via Domitia reliait Rome à d’autres villes romaines présentes dans l’Hérault. 

L’Hérault : une forte présence romaine

La Via Domitia n’est pas le seul monument qui prouve la présence de la civilisation romaine dans l’Hérault. En effet, plusieurs villes de ce département comprennent des monuments romains. Voici quelques exemples :

  • Castelnau-le-Lez Substantio : vestiges de la Via Domitia
  • Lattes : site antique de Lattara
  • Saint-Thibéry, Cessero : Pont romain de Saint-Thibéry
  • Villetelle : oppidum d’Ambrussum

Cette présence est principalement due à l’invasion romaine qui a eu lieu en -123 et qui avait pour but de conquérir le sud de la France. Une conquête réussie puisque les romains ont bâti plusieurs cités romaines dans cette région, comme celle découverte en 2015 sur le site de Castellas. Disposée sur une superficie de 25 hectares, celle-ci se trouve à quelques centaines de mètres au nord du village de Murviel-lès-Montpellier.

Connaissant très bien la région, l’expert en civilisation romaine Thibault Gond prévoit que d’autres vestiges vont y être découverts. 

Clermont-Ferrand : des vestiges romains découverts sur le site de l’Hôtel-Dieu

Fin mars 2021, des vestiges romains ont été découverts sur le site de l’ancien centre hospitalier de Clermont-Ferrand. Cette découverte rentre dans le cadre de fouilles archéologiques, sur un site qui va bientôt abriter la bibliothèque métropolitaine. Thibault Gond nous en dit plus dans cet article.

Un chantier archéologique d’une très grande envergure

Les fouilles sur le site de l’Hôtel-Dieu ont débuté en novembre 2020. Les conditions sanitaires exceptionnelles que nous traversons n’ont en aucun découragé les archéologues d’Archeodunum dont les travaux devraient se poursuivre pendant au moins 10 mois. En récompense de leurs efforts soutenus (plus de 2000 jours travaillés), ces derniers qui sont considérés parmi les acteurs les plus éminents de l’archéologie en France ont fini par découvrir des vestiges gréco-romains remontant au IIème siècle après Jésus-Christ.

Parmi les éléments trouvés, nous pouvons citer des artères piétonnes, des installations hydrauliques, des chaussées, etc. Tous prouvent que ce secteur était autrefois un quartier romain artisanal et commerçant. Les experts d’Archeodunum suggèrent que celui-ci faisait partie de la ville antique d’Augustonemetum.

Une découverte très importante

Les récentes trouvailles à Clermont-Ferrand, démontrent de manière irréfutable que la France est un pays où la présence romaine était d’une très grande envergure. Pour les archéologues sur place, il s’agit d’une opportunité en or d’en savoir plus sur les modes de vie à l’époque et démystifier les habitudes et coutumes de civilisation romaine. On est donc face à un très bel exploit qui va enrichir le patrimoine historique de l’Hexagone.

Bien entendu, cette découverte va encourager les archéologues à poursuivre leurs efforts afin de détecter d’autres formes de présence romaine en France ou dans des pays avoisinants. Des efforts qui bien entendu vont nécessiter la mobilisation des pouvoirs publics ainsi qu’un financement conséquent. Va-t-on découvrir d’autres monuments romains les prochains mois en France ? Les prochains mois nous le diront !

Le verre chez les Romains

Certes, nous ne pouvons déterminer avec certitude la date à laquelle le verre fut utilisé pour la première fois. Néanmoins, une chose est sûre : la fabrication du verre en tant qu’art ancien existe depuis l’aube de la civilisation humaine.

Les historiens s’accordent également à dire que le soufflage de verre s’est développé à l’époque de Jules César, au milieu du premier siècle avant Jésus-Christ. 

Dans cet article, Thibault Gond nous en dit plus sur l’histoire et l’usage du verre dans la civilisation romaine.

Les verriers ont prospéré dans la Rome antique

Les romains ne sont pas les premiers à avoir utilisé du verre à des fins artistiques ou autres. Néanmoins, ils ont su développer la fabrication de cette matière de manière conséquente.

Ainsi, le règne d’Auguste a vu un très grand nombre de verriers s’établir à Rome et dans d’autres régions d’Italie. A l’époque, les techniques de fabrication primitives telles que le façonnage de verre ont laissé place à d’autres plus avancées comme l’utilisation de moules plutôt que le soufflage de formes libres.

Il faut savoir que les romains utilisaient le verre comme nous le faisons aujourd’hui. Ils le mobilisaient pour fabriquer des récipients, des fenêtres, des œuvres d’arts, etc.

Nous pouvons même dire que bien que les procédés de fabrication aient beaucoup progressé, l’art simple des artisans verriers des romains reste très similaire à celui des artisans d’aujourd’hui. Il faut savoir également que les romains sont les premiers à avoir inventé le double vitrage !

Anciennes verreries romaines

Pour comprendre comment les romains ont pu développer la fabrication du verre, les archéologues ont longtemps cherché d’anciennes usines ayant servies comme verreries. Leur travaux furent couronnés de succès puisqu’ils ont trouvé des vestiges près de Cologne et à Phidius en Grèce. Celles-ci datent du 5 siècle avant Jésus-Christ et ont fourni des indices jugés très importants.

En outre, elles ont fourni des informations très importantes sur la production de verre à l’époque.

Des fouilles archéologiques ont démontré que la Syrie et d’autres provinces orientales étaient une source importante de fabrication de bols en verre moulés. C’est une preuve évidente que la fabrication de verre se faisait dans tout l’empire romain.

La première vitre

Dans la civilisation romaine, le verre était également mobilisé pour la fabrication de carreaux de mosaïque. Le soufflage du verre et les améliorations de la technologie des fours ont permis la production de verre fondu qui a conduit à la production du premier verre à fenêtre.

Le dieu mercure et le temple du Donon en Alsace

Le Massif du Donon, point culminant des basses-Vosges s’élevant à près de 1 010 m d’altitude, est surnommé la montagne sacrée. Ce surnom date vraisemblablement de la préhistoire, période à laquelle mythes et légendes s’entremêlent. Selon Thibault Gond, les Romains ont consacré le Donon à leur dieu Mercure. Eclairage.

Mercure dans la mythologie romaine 

Dans la mythologie romaine, mercure (du latin mercurius), est le dieu des commerçants et des marchands, des voyageurs et des transporteurs de marchandises, des voleurs et des escrocs. Il est communément identifié au grec hermès, le messager des dieux.

Le culte de mercure est ancien, et la tradition veut que son temple sur la colline de l’Aventin à Rome ait été inauguré en 495 avant Jésus-Christ. Là, mercure a été associé à Maia, qui a été identifiée comme sa mère par son association avec la grecque Maia, une des Pléiades, qui était la mère d’hermès par zeus. De même, en raison de cette connexion grecque, mercure a été considéré comme le fils de jupiter.

Le temple : emblème du Donon en Alsace 

Le temple du Donon est un monument historique dressé au sommet de la montagne « sacrée » du Donon, à près de 1 010 mètres d’altitude. C’est un ancien sanctuaire celte, puis gallo-romain. Le visiteur pourra y admirer des vestiges d’époques, tels que des stèles ou encore un puits. Au sommet du Donon, vous aurez le plaisir de profiter de panoramas époustouflants, englobant la chaîne vosgienne, la Forêt Noire, la plaine d’Alsace ou encore le plateau lorrain. La vue au-dessus des nuages offre un panorama à couper le souffle !

Voici venu le temps du petit récit historique. En 1869, un bâtiment imitant un temple gréco-romain est érigé au sommet du Donon à la demande de Napoléon III. Cette œuvre de l’architecte colmarien Louis-Michel Boltz, que l’on peut admirer aujourd’hui, a été initiée par un médecin cantonal, le docteur Bédel. Vous l’aurez compris, nous parlons du tempe du Donon. De l’avis de Thibault Gond, la conception du temple du Donon en Alsace lui confère un caractère assez spécial. Quatre piliers monolithes de section carrée, sur deux travées de profondeur, supportent la lourde toiture de dalles de pierre. On voit clairement l’inspiration mégalithique de la construction. En 1884, la table d’orientation est installée à l’avant du temple pour orienter le regard sur le magnifique panorama vosgien.

L’éducation dans la Sparte antique

300, tout le monde connait le fameux film hollywoodien à la gloire des célèbres guerriers spartiates. Bien qu’il s’agisse d’une fiction, ce film nous révèle une information clé sur Sparte : chaque aspect de la société, y compris le système éducatif, était axé sur l’éducation des guerriers ou de ceux qui les soutiendraient. Plus de détails sur l’éducation dans la Sparte antique avec Thibault Gond.

Pré-agôgè, ou l’éducation dite « archaïque »

Bien avant la mise en place du système dit « agôgè » (que nous verrons un peu plus bas), l’éducation spartiate était déjà pleinement investie dans la formation au maniement des armes. L’idéal homérique de recherche de gloire personnelle laisse place à la gloire collective de la cité, d’où l’importance accordée à la formation « militaire » groupée.

A la naissance d’un enfant, la ville-état de Sparte lui donne une parcelle de terre (en grec : kliros), faisant ainsi de lui un citoyen à part entière de la cité. Le père avait le droit de l’élever et de lui enseigner les bases jusqu’à l’âge de 7 ans. Le garçon serait alors éduqué en commun, au niveau central, sous la supervision de l’Etat. Il s’installera dans un camp d’entraînement militaire jusqu’à ses 30 ans. Il pourrait alors dormir dans sa propre maison, avec sa femme et ses enfants.

Les garçons reçoivent un entraînement intensif, apprenant à parler sagement en utilisant le moins de mots possible (en grec : lakonismos), apprenant à manger juste assez pour survivre, et s’entraînant dur pour devenir un membre utile de la phalange.  Pour le Spartiate, le compagnon de route de la phalange était sa vraie famille. Dans l’idéal spartiate, les membres de la phalange devaient rester unis jusqu’à la mort. L’apprenti soldat participait occasionnellement aux festivités spartiates, il choisissait sa femme et avait des enfants, mais sa vraie famille était sa phalange.

Les disciplines d’athlétisme et les sports hippiques ont une place de choix dans l’éducation des jeunes spartiates, sans oublier la musique (Sparte est la capitale musicale de la Grèce Antique). Résultat : de 720 à 576 av. J.-C, 46 des 81 vainqueurs des épreuves de jeux olympiques étaient Spartiates.

« Agôgè » : l’éducation spartiate des nouveaux guerriers

Obligatoire, collective et organisée : c’est la triple particularité de l’éducation spartiate, appelé « agôgè » en grec antique. Ce système réputé pour former les meilleurs guerriers de l’antiquité est l’œuvre de Lycurgue, qui l’a mis en place au VIIe siècle av. J.-C. Le but ultime de l’agôgè est simple : élever des soldats qui seraient efficaces dans l’armée spartiate. La formation commençait à l’âge de 7 ans, après que l’enfant, mâle, terminait sa parenthèse éducative prodiguée par le père.

La formation est bien entendu obligatoire pour tous les citoyens masculins de la cité, à l’exception du premier né de la famille. En fait, on ne peut devenir pleinement citoyen de Sparte sans être passé par l’agôgè. Les non-participants sont une sorte de citoyens diminués qui ne pourront accéder, par exemple, aux corps d’élite ou encore aux magistratures. Inversement, les non-citoyens peuvent accéder à la liberté en suivant l’agôgè.

L’hippodrome de Constantinople étudié par Thibault Gond

thibault gond

L’Hippodrome de Constantinople (en grec: Ἱππόδρομος τῆς Κωνσταντινουπόλεως, Hippódromos tēs Kōnstantinoupóleōs) était un cirque qui était le centre sportif et social de Constantinople, capitale de l’Empire byzantin. Aujourd’hui c’est une place appelée Sultanahmet Meydanı (Sultan Ahmet Square) dans la ville turque d’Istanbul, avec quelques fragments de la structure originale qui survivent.

Le mot hippodrome vient des hippopotames grecs (ἵππος), du cheval, et des dromos (δρόμος), du chemin ou du chemin. Pour cette raison, il est parfois aussi appelé Atmeydanı (« Horse Square ») en turc. Les courses de chevaux et les courses de chars étaient des passe-temps populaires dans le monde antique et les hippodromes étaient des traits communs des villes grecques aux époques hellénistique, romaine et byzantine. Thibault Gond revient sur l’époque Romaine.

Thibault Gond revient sur l’histoire de l’hippodrome de Constantinople

Bien que l’Hippodrome est généralement associée à Constantinople jours de la gloire comme une capitale impériale, il est antérieur à cette époque. Le premier Hippodrome a été construit quand la ville a été appelée Bysantium, et était une ville provinciale d’importance modérée. En 203 ap. J.-C., l’empereur Septime Sévère a reconstruit la ville et agrandi ses murs, lui donnant un hippodrome, une arène pour les courses de chars et d’autres divertissements. Thibault Gond

En 324 apr. J.-C., l’empereur Constantin le Grand décida de transférer le siège du gouvernement de Rome à Byzance, qu’il rebaptisa Nova Roma. Ce nom n’a pas réussi à impressionner et la ville connut bientôt Constantinople, la ville de Constantine. Constantin a grandement agrandi la ville, et une de ses principales entreprises a été la rénovation de l’Hippodrome. On estime que l’Hippodrome de Constantine avait environ 450 m de long et 130 m de largeur. Ses stands étaient capables de contenir 100 000 spectateurs.

La piste de course à l’Hippodrome était en forme de U, et le Kathisma (loge de l’empereur) était situé à l’extrémité orientale de la piste. Le Kathisma pouvait être accédé directement du Grand Palais par un passage que seul l’empereur ou d’autres membres de la famille impériale pourraient utiliser. Les boîtes d’Hippodrome, qui avait quatre statues de chevaux en cuivre doré sur le dessus, se tenait à l’extrémité nord; Et la Sphendone (tribune courbe de la structure en U dont la partie inférieure subsiste encore) se trouvait à l’extrémité sud. Ces quatre chevaux dorés, maintenant appelés les Chevaux de Saint-Marc, dont l’origine grecque ou romaine n’a jamais été déterminée, ont été pillés lors de la Quatrième Croisade en 1204 et installés sur la façade de la Basilique Saint-Marc à Venise. La piste a été bordée d’autres statues en bronze de chevaux célèbres et de conducteurs de char, dont aucun ne survit. L’hippodrome était rempli de statues de dieux, d’empereurs et de héros, parmi lesquels quelques célèbres œuvres, comme un Héraclès de Lysippos, Romulus et Remus avec leur loup et la Colonne des Serpents du trépied de la Platae. Dans son livre De Ceremoniis (livre II, 15, 589), l’empereur Constantin Porphyrogenitus décrivait les décorations de l’hippodrome à l’occasion de la visite des visiteurs sarrasins ou arabes, en mentionnant les tapisseries pourpres et les tapisseries rares. Thibault Gond

Tout au long de la période byzantine, l’Hippodrome était le centre de la vie sociale de la ville. Des montants énormes ont été misés sur les courses de chars et au départ quatre équipes ont participé à ces courses, chacune soutenue financièrement et soutenue par un différent parti politique (Deme) au sein du Sénat romain / Byzantin: Les Bleus (Venetoi), les Verts (Prasinoi) , Les Rouges (Rousioi) et les Blancs (Leukoi). Les Reds (Rousioi) et les Blancs (Leukoi) se sont graduellement affaiblis et ont été absorbés par les deux autres factions majeures (les Blues et les Verts).

Au total, jusqu’à huit chars (deux chars par équipe), alimentés par quatre chevaux chacun, ont participé à la piste de course de l’Hippodrome. Ces courses n’étaient pas des événements sportifs simples, mais aussi quelques-unes des rares occasions où l’empereur et les citoyens ordinaires pouvaient se réunir dans un seul lieu. Les discussions politiques étaient souvent faites à l’Hippodrome, auquel l’Empereur pouvait accéder directement par un passage qui reliait le Kathisma (la Loge de l’empereur à la tribune de l’Est) au Grand Palais de Constantinople. Thibault Gond

La rivalité entre les Blues et les Verts se mêlait souvent à des rivalités politiques ou religieuses, et parfois à des émeutes, qui équivalaient à des guerres civiles qui éclataient dans la ville entre elles. Le plus sévère d’entre eux a été les émeutes Nika de 532, où environ 30.000 personnes ont été tuées [3] et de nombreux bâtiments importants, tels que la deuxième Hagia Sophia Eglise, ont été détruits. Le courant (troisième) Hagia Sophia a été construit par Justinien suite à la révolte Nika. Thibault Gond

Constantinople n’a jamais vraiment récupéré de son sac pendant la Quatrième Croisade et bien que l’Empire byzantin ait survécu jusqu’à 1453, à ce moment-là, l’Hippodrome était tombé en ruine. Les Turcs ottomans, qui ont capturé la ville en 1453 et en a fait la capitale de l’Empire ottoman, n’étaient pas intéressés par les courses et l’Hippodrome a été progressivement oublié, bien que le site n’a jamais été réellement construit sur.

L’Hippodrome a été utilisé pour diverses occasions telles que la circoncision somptueuse et jours de circoncision des fils du sultan Ahmed III. Dans les peintures miniatures ottomanes, l’Hippodrome est représenté avec les sièges et les monuments encore intacts. Bien que les structures n’existent plus, la Place Sultanahmet d’aujourd’hui suit en grande partie le plan et les dimensions de l’Hippodrome aujourd’hui disparu.

Thibault Gond

Les patriciens sous l’Antiquité Tardive part Thibault Gond

Le statut patricien conservait encore un certain prestige à l’époque du début de l’empire romain, et les empereurs romains élevaient régulièrement leurs partisans à la caste patricienne en masse. Thibault Gond analyse les évolutions de ce statut.

L’évolution du statut de Patricien décrypté par Thibault Gond

Le prestige et le sens du statut se dégradèrent peu à peu et, à la fin de la crise du IIIe siècle, le statut de patricien, tel qu’il était connu dans la République, cessa d’avoir un sens dans la vie quotidienne. L’empereur Constantin le Grand (306-337) a réintroduit le terme comme le titre honorifique supérieur de l’Empire, non lié à n’importe quelle position administrative spécifique, et du premier limité à un très petit nombre de détenteurs. L’historien Zosimus affirme même qu’à l’époque de Constantin, les détenteurs du titre se classaient au-dessus des préfets prétoriens . Dans l’Empire romain d’Occident, le titre a été utilisé avec parcimonie et a conservé son grand prestige, étant attribué, surtout au 5ème siècle, au puissant magistri militum qui a dominé l’état, comme Stilicho, Constantius III, Flavius Aetius, Comes Bonifacius et Ricimer.  L’empereur oriental Zénon (474-491) l’a accordé à Odoacre pour légitimer la règle de ce dernier en Italie après son renversement du magister militum Orestes rebelle et son fils prétendant Romulus Augustulus en 476. Thibault Gond 

Dans l’empire d’Orient, Theodosius II (r. 408-450) les eunuques barrés de le tenir, bien que cette restriction ait été renversée par le 6ème siècle. Sous Justinien Ier (527-565), le titre a proliféré et a été par conséquent quelque peu dévalué, comme l’empereur l’a ouvert à tous ceux ci-dessus rang d’illustris, à savoir la majorité du Sénat

Que se passe-t-il ensuite ?

Au 8ème siècle, le titre fut encore abaissé dans l’ordre de préséance, venant après les magistrats et les anthypatos. Cependant il est resté l’un des plus hauts dans la hiérarchie impériale jusqu’au 11ème siècle, étant attribué aux stratēgoi les plus importants (les gouverneurs et les généraux de province) de l’Empire. Dans la hiérarchie judiciaire, l’eunuque patrikioi jouissait d’une plus grande préséance, avant même les anthypatoi [14]. Selon le Klētorologion de la fin du IXe siècle, les insignes de la dignité étaient des tablettes d’ivoire inscrites. Au cours du XIe siècle, la dignité des patrikios suivit le sort d’autres titres: largement décerné, perdu dans le statut et disparu pendant la période Komnénienne au début du XIIe siècle [10]. Le titre de prūtopatrikios (πρωτοπατρίκιος, «premier patricien») est également mis en évidence dans l’Est de 367 à 711, faisant éventuellement référence au titulaire principal du bureau et au chef de l’ordre patricien (taxis). La variante féminine patrikia (πατρικία) désignait les époux de patrikioi; Il ne doit pas être confondu avec le titre de zostē patrikia (« patriarchia coudée »), qui était une dignité unique conférée aux dames d’honneur de l’impératrice. Thibault Gond

Le titre patricien fut occasionnellement utilisé en Europe occidentale après la fin de l’Empire romain; Par exemple, le pape Etienne II a accordé le titre de «Patricius des Romains» à la règle franche Pepin le Court. Le renouveau des classes patriciennes dans les cités-villes italiennes médiévales, et aussi au nord des Alpes, est couvert par la patriciation.

Thibault Gond

L’architecture Romaine par Thibault Gond

Thibault Gond

Pendant la République romaine, la plupart des bâtiments romains étaient faits de béton et de briques. Toutefois d’après Thibault Gond, autour de 100 avant JC et l’avènement de l’Empire romain, le marbre et l’or ont été plus largement utilisés comme thèmes de décoration dans l’architecture de Rome.

En particulier dans les temples, palais, Les bâtiments publics en général. La plupart des édifices, comme à Athènes en Grèce, avaient des cariatides et des atlantistes soutenant des balcons ou des structures, représentant principalement des femmes debout ou des hommes musclés.

Les cariatides trouvées dans l’architecture romaine ancienne étaient principalement des copies des Grecs, comme dans le Forum d’Auguste. Une cariatide ou caryatide (du grec ancien Καρυάτιδες, littéralement « femmes de Caryes », du nom d’une ville de Laconie) est une statue de femme souvent vêtue d’une longue tunique, soutenant un entablement sur sa tête ; remplaçant ainsi une colonne, un pilier ou un pilastre, les Caryatides apparaissent essentiellement sur les édifices d’ordre ionique. Le nom fait référence à celles qui figurent sur le baldaquin de l’Érechthéion, sur l’acropole d’Athènes. L’atlante est une variante masculine de la cariatide.

Thibault Gond remarque que les temples de l’architecture romaines ancienne étaient habituellement élevés avec un escalier allongé, et étaient généralement construits sur un podium ou un estrade. Ils avaient habituellement un portique et un porche triangle-couvert avec des colonnes.

Les Romains copièrent principalement leurs ordres des ordres corinthiens, des ordres doriques et des ordres ioniques, mais ils créèrent un nouvel ordre composé qui fut employé dans l’Arc de Titus. Les dômes, les voûtes, les édicules (petits sanctuaires conçus comme de petits temples) et les coffres étaient aussi des éléments populaires de l’architecture romaine classique et impériale.T-Gond 

Le Colisée est l’élément le plus important de l’architecture romaine, mais aussi le Forum Romain, la Domus Aurea, le Panthéon, la Colonne de Trajan, le Marché de Trajan, les Catacombes, le Cirque Maximus, les Thermes de Caracalla, le Castel Sant’Angelo, le Mausolée D’Auguste, l’Ara Pacis, l’Arc de Constantin, la Pyramide de Cestius et la Bocca della Verità sont des monuments anciens renommés.

Thibault Gond 

Ulysse et l’Odyssée raconté par Thibault Gond

Thibault Gond

Ulysse est un des grands héros de la mythologie grecque. Roi d’Ithaque, fils de Laërte et d’Anticlée, il est marié à Pénélope dont il a un fils, Télémaque. Il est renommé pour sa mètis, cette « intelligence rusée » qui rend son conseil très apprécié dans la guerre de Troie à laquelle il participe.
Il y a 2700ans le poète grec Homère a écrit sa légende dans un livre : l’Odyssée.
Il y raconte le retour du roi Ulysse vers son île Ithaque, après la guerre de Troie. Ce long Voyage à travers la mer méditerranée a duré 20 ans en douze étapes.

Thibault Gond vous raconte les 12 étapes du voyage d’Ulysse

La guerre de Troie ayant pris fin, Ulysse erre sur la mer après avoir provoqué le courroux de Poséidon. Ses errances  comprennent plusieurs étapes que Thibault Gond vous dévoile ici.

1. les Cicones (ville d’Ismaros)

Après avoir pillé la ville et massacré les habitants qui étaient de piètres guerriers, Odysseus et ses hommes se voient contraints de fuir face à l’arrivée en masse d’une armée plus conséquente venant de l’intérieur du pays.

2. les Lotophages

Ce peuple se nourrit d’un fruit, le lotos, qui agit comme une drogue sur ceux qui la consomment. Des membres de l’équipage en mangèrent et furent bientôt dépourvus de toute volonté de quitter les lieux, obligeant Odysseus à recourir à la force.

3. le Cyclope Polyphème

C’est ici que les ennuis commencent réellement. Polyphème est un géant, fils de Poséidon, le roi des terribles Cyclopes doté d’un seul œil rond. Etant anthropophage, il tente de dévorer Odysseus et son équipage, Il lui offre du vin. Polyphène, ivre, s’endort. Ulysse en profite pour enfoncer un bâton dans son œil, le rendant ainsi aveugle. Ceci déclenchera la colère de Poséidon, le dieu des mers.

4. la Ville d’Eole (île d’Eolie)

Le dieu des vents Eole offre un accueil chaleureux à l’équipage, et afin de les aider à traverser la mer, il enferme tous les vents dans un sac qu’il remet à Odysseus. Entreposé dans son navire, le sac attise la curiosité des compagnons du héros, qui l’ouvrent en croyant qu’il s’agit d’un trésor, ce qui provoque une tempête telle qu’ils sont renvoyés des lieues en arrière.

5. les Lestrygons (ville de Télépyle)

Il s’agit d’un peuple de géants mangeurs d’hommes, qui s’en prennent aux nefs d’Odysseus, les détruisant toutes à l’aide de gros rochers, et tuant les hommes à bord. Seul le navire du héros échappe à la destruction.

6. la Magicienne Circé (île d’Aea)

Elle transforme les compagnons d’Odysseus en porcs, mais grâce à une potion offerte par Hermès, le héros échappe à ce sort et force la sorcière à rompre le charme.

7. le Royaume d’Hadès

Suivant les conseils de Circé, Odysseus découvre une fenêtre donnant sur les enfers, où il peut consulter le défunt Tirésias, le plus grand devin de tous les temps. Cela lui permet d’en savoir plus sur la suite du parcours.

8. les Sirènes

Ce sont des monstres marins, au nombre de trois, mi-aigle mi-femme. Leur chant hypnotise les marins et les pousse à la folie, jusqu’à ce qu’ils se jettent à la mer. Odysseus s’en sortira en bouchant les oreilles de ses compagnons à l’aide de cire, et en se faisant lui-même attacher au mât afin d’écouter sans risque.T-Gond

9. les Roches Errantes

C’est un détroit particulièrement dangereux, dont chaque côté est occupé par un monstre :
– Scylla, une créature possédant 6 têtes de chien ; chaque navire qui passe se fait dévorer 6 passagers.
– Charybde, un tourbillon vivant qui engloutit tout ce qui passe à proximité.

10. les Bœufs Sacrés d’Hélios (île de Thrinacie)

Et c’est là que la situation se complique. Sur cette île réside le troupeau des magnifiques bœufs du dieu soleil. Manquant de vivres, les compagnons d’Odysseus ne résistent pas à la tentation d’en tuer plusieurs pour les manger, provoquant ainsi la colère des dieux.

11. Premier Naufrage

A la demande d’Hélios, qui exige réparation pour le massacre de ses bœufs, Zeus frappe de sa foudre la nef d’Odysseus, qui est le seul survivant du naufrage.

12. la Déesse Calypso (île d’Ogygie)

C’est elle qui récupère le héros suite à son naufrage. Eprise de lui, elle le retiendra prisonnier sur son île durant des années, jusqu’au jour où Hermès viendra le libérer.

13. Deuxième Naufrage

N’étant pas encore satisfait des souffrances endurées par le héros, Poséidon déclenche de violentes vagues pour briser le radeau d’Odysseus, qui se retrouve alors forcé de terminer le trajet à la nage.

14. le Royaume d’Alcinoos (île de Schéria)

Le roi Alcinoos offre une complète hospitalité à Odysseus, et le raccompagne sans encombre jusqu’en Ithaque. C’est la fin de son odyssée.

Retrouvez ici les légendes et mythes antiques décryptées par Thibault Gond

L’organisation militaire de Rome analysée par Thibault Gond

Thibault Gond

Comment s’organise l’armée romaine ?

L’armée romaine était précoce, comme ceux des autres cités-états contemporains influencés par la civilisation grecque, elle avait mis en place une milice citoyenne qui a pratiqué la tactique hoplites. Elle était petite (la population d’hommes libres d’âge militaire était alors environ 9.000) et organisée en cinq classes (en parallèle à la comices centuriates, le corps des citoyens organisé politiquement), avec trois fournissant hoplites et deux fournissant l’infanterie légère. L’armée romaine précoce a été tactiquement limitée et sa position au cours de cette période a été essentiellement défensive.

Au 3ème siècle avant JC, les Romains ont abandonné la formation de hoplite en faveur d’un système plus souple dans laquelle de petits groupes de 120 (ou parfois 60) hommes appelés « manipules » pouvaient manœuvrer de façon plus indépendante sur le champ de bataille. Trente manipules disposées en trois lignes avec des troupes de soutien constituaient une légion, totalisant entre 4000 et 5000 hommes. Thibault Gond

La légion républicaine se composait de cinq sections, dont chacune a été équipées différemment et avait des endroits différents dans la formation: les trois lignes de manipular infanterie lourde (Hastati, Principes et triarii), une force d’infanterie légère (vélites), et la cavalerie ( equites). Avec la nouvelle organisation est venu une nouvelle orientation axée vers l’offensive et une posture beaucoup plus agressive envers la ville-Etats voisins.

A pleine puissance nominale, une légion républicaine tôt inclus 4.000 à 5.000 hommes:. 3.600 à 4.800 infanterie lourde, plusieurs centaines d’infanterie légère, et plusieurs centaines de cavaliers. Les Légions étaient souvent considérablement  des échecs de recrutement ou des périodes suivantes de service actif en raison d’accidents, pertes au combat, la maladie et la désertion. Pendant la guerre civile, les légions de Pompée dans l’Est étaient au complet, car ils ont été recrutés récemment, alors que les légions de César étaient souvent bien en dessous de la force nominale après longue actif dans la Gaule. Ce modèle a été similaire pour les forces auxiliaires. Thibault Gond

Qu’en est il sous la République ?

Jusqu’à ce que la période républicaine tard, le légionnaire typique était un citoyen agriculteur propriétaire issu d’une région rurale (un adsiduus) qui a servi pour les particuliers des campagnes, et qui a fourni son propre équipement et, dans le cas de equites , sa propre monture. Harris suggère que jusqu’à 200 avant JC, l’agriculteur rural moyen (qui a survécu) pourrait participer à six ou sept campagnes. Affranchis et les esclaves (où résident) et les citadins ne servent pas, sauf en cas d’urgence rares.

Après 200 avant JC, les conditions économiques dans les zones rurales se sont détériorées en fonction des besoins de main-d’œuvre ont augmenté, de sorte que les qualifications de propriété pour le service ont été progressivement réduits. En commençant par Gaius Marius dans 107 BC, les citoyens sans propriété et certains citadins vivant (proletarii) ont été enrôlés et ont fourni avec l’équipement, bien que la plupart des légionnaires ont continué à venir dans les zones rurales. Conditions d’utilisation sont devenues continues et à long jusqu’à vingt ans, si les situations d’urgence nécessaires bien que des termes de six ou sept ans étaient plus typique. Thibault Gond

César a formé une légion, la Cinquième Alaudae, des non-citoyens dans la Gaule Transalpine pour servir dans ses campagnes en Gaule. A l’époque de César Auguste, l’idéal du citoyen-soldat avait été abandonné et les légions était devenue entièrement professionnelle. Légionnaires reçu 900 sesterces par an et pourrait attendre 12.000 sesterces sur la retraite.

Quelles conséquences après la Guerre Civile ?

A la fin de la guerre civile, Augustus a réorganisé les forces militaires romaines, déchargeant soldats et le démantèlement des légions. Il a retenu 28 légions, distribués par les provinces de l’Empire. Pendant le principat, l’organisation tactique de l’armée a continué à évoluer. Le auxilia restait des cohortes indépendantes, et les troupes légionnaires souvent utilisé en tant que groupes de cohortes plutôt que comme des légions complètes. Un nouveau type polyvalent de l’unité – les cohortes equitatae – cavalerie combiné et légionnaires dans une seule formation. Ils pourraient être stationnés à des garnisons ou des avant-postes et pourraient se battre sur leur propre sous forme de petites forces équilibrées ou combiner avec d’autres unités similaires, une plus grande force de la légion de taille. Cette augmentation de la flexibilité de l’organisation a contribué à assurer le succès à long terme des forces militaires romaines.

L’empereur Gallien  a commencé une réorganisation qui a créé la dernière structure militaire de l’ancien Empire. Le retrait des légionnaires des bases fixes sur la frontière, Gallien a créé des forces mobiles (les comitatenses ou armées de terrain) et de les placer derrière et à une certaine distance de la frontière comme une réserve stratégique. Les troupes frontalières (de limitanei) stationnés dans des bases fixes ont continué d’être la première ligne de défense. L’unité de base de l’armée sur le terrain était le «régiment», Legiones ou auxilia pour l’infanterie et vexellationes pour la cavalerie. Les preuves suggèrent que les forces nominales peuvent avoir été 1.200 hommes pour régiments d’infanterie et 600 pour la cavalerie, bien que de nombreux dossiers montrent le niveau des troupes inférieure réelles (800 et 400). Thibault Gond

De nombreux régiments d’infanterie et de cavalerie exploités par paires sous le commandement. En plus des troupes romaines, les armées de terrain inclus régiments de «barbares» recrutés parmi les tribus alliées et connues sous le nom foederati. En 400 après JC, les régiments foederati étaient devenus des unités établies de façon permanente de l’armée romaine, payés et équipés par l’Empire, dirigé par un tribun romain et utilisés comme unités romaines ont été utilisés. Outre les foederati, l’Empire également utilisé des groupes de barbares à se battre avec les légions comme «alliés», sans intégration dans les armées sur le terrain. Sous le commandement du supérieur présent général romain, ils ont été conduits à des niveaux inférieurs par leurs propres officiers.

Le leadership militaire a évolué au cours de l’histoire de Rome. Sous la monarchie, les armées de hoplites ont été menées par les rois de Rome. Au début et au milieu République romaine, les forces militaires étaient sous le commandement de l’un des deux consuls élus pour l’année. Au cours de la République plus tard, les membres de l’élite romaine sénatoriale, dans le cadre de la séquence normale des bureaux publics élus connus sous le cursus honorum, auraient servi d’abord comme questeur (souvent posté comme députés au champ commandants), puis comme préteur.

Thibault Gond