Cette histoire se déroule à Rome, où un esclave grec nommé Androclès s’est enfui de chez son maître, proconsul d’Afrique, pour se diriger vers la forêt. Il y erra longtemps, jusqu’à l’épuisement. La nuit tombée, il était sur le point de succomber à la faim et à la fatigue lorsque, soudain, il entendit un lion gémir, puis rugir très fort. La peur ayant pris le pas sur la fatigue, Androclès se leva pour s’éloigner du son qu’il percevait dans la nuit. Alors qu’il se frayait un chemin à travers les buissons, il trébucha sur la racine d’un arbre et tomba. En essayant de se relever, il aperçut le noble lion, boitant, qui se dirigeait vers lui. Il était vraisemblablement blessé, et ses rugissements étaient des cris de douleur.
L’amitié insoupçonnée de l’homme et de la bête
Désespéré, fatigué, Androclès n’avait plus la force de se lever pour s’enfuir. Mais, surprise, au lieu de l’attaquer, la bête continua à gémir, fixant Androclès, et lui tendant la patte blessée et couverte de sang. Visiblement, le lion cherchait de l’aide. L’homme examinait la patte pour y découvrir une grosse épine. Prenant son courage à deux mains, il la saisit et la retira de la patte du lion, qui rugit de douleur. Une fois l’épine retirée, le lion fut tellement soulagé qu’il montrait sa reconnaissance à Androclès, de la meilleure manière qu’il connaissait : il lui apporta un cerf qu’il avait chassé, pour le plus grand bonheur d’Androclès, affamé. Longtemps, le lion continua à ramener du gibier à son bienfaiteur. Une amitié était née.
La reconnaissance du lion
Un jour, Androclès est retrouvé par des soldats venus marcher dans la forêt, qui le font prisonnier et le ramènent à la ville d’où il s’était enfui. Son maître en prend connaissance et l’amena devant les autorités. Androclès est condamné à mort. Selon la coutume de l’époque, il doit être jeté aux lions. Le jour de l’exécution d’Androclès, l’empereur était présent dans l’arène. C’est lui qui donna le signal pour que le lion sorte de sa cage pour attaquer le pauvre homme. Et, surprise : le lion n’était autre que la bête sauvée par Androclès. Au lieu de l’attaquer, le lion caresse le condamné à mort, à la grande stupéfaction de l’empereur.
Ce dernier convoqua Androclès pour qu’il lui explique ce qui s’était passé. Agréablement surpris par l’histoire d’Androclès, l’empereur décida de le gracier, et ordonna à son maître de le libérer. Le lion a également été libéré et relâché dans la forêt.