Les consuls Romains par Thibault Gond

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Un consul était le plus haut poste politique élu de la République romaine, et le consulat était considéré comme le plus haut niveau du cursus honorum (ordre séquentiel des charges publiques par lequel les aspirants politiques cherchaient à monter). Thibault Gond décrypte l’organisation consulaire romaine.

Chaque année, deux consuls ont été élus ensemble, pour un mandat d’un an. Les consuls alternaient à tenir imperium chaque mois, et l’imperium d’un consul s’étendait sur Rome, l’Italie et les provinces. Cependant, après la création de l’Empire, les consuls n’étaient qu’un représentant figuratif de l’héritage républicain de Rome et ne possédaient que peu de pouvoir et d’autorité, l’empereur jouant le rôle d’autorité suprême.

Les consuls sous la république analysés par Thibault Gond

Après l’expulsion légendaire du dernier roi étrusque, Tarquin le Fier, un souverain sévère à la fin du royaume romain, la plupart des pouvoirs et de l’autorité du roi étaient ostensiblement donnés au consulat nouvellement institué. À l’origine, les consuls étaient appelés préteurs (« leader »), se référant à leurs devoirs en tant que commandants militaires principaux. D’ici au moins 300 avant JC, le titre de consul était utilisé.

Les écrivains anciens décrivent habituellement le titre consul du verbe latin consulere, « to take counsel », mais c’est probablement une brillance plus tardive du terme,  qui dérive probablement – compte tenu de la nature conjointe du bureau – – et sal-, «se réunir» ou de con- et sell- / sedl-, «s’asseoir ensemble» ou «à côté de». En grec, le titre a été à l’origine rendu comme στρατηγός ὕπατος, strategos hypatos («le général suprême»), et plus tard simplement comme ὕπατος. Thibault Gond

Les Romains croyaient que le consul était à l’origine de l’établissement traditionnel de la République en 509 av. J.-C., mais la succession de consuls n’était pas continue au Ve siècle av. Au cours des années quarante, le bureau fut remplacé assez souvent par la création des tribunaux consulaires, élus chaque fois que les besoins militaires de l’État étaient suffisamment importants pour justifier l’élection de plus de deux consuls habituels [4]. Ceux-ci sont restés en place jusqu’à ce que le bureau a été aboli en 367/366 avant JC et le consulat a été réintroduit.  Thibault Gond

Les consuls disposaient de pouvoirs étendus en temps de paix (administratif, législatif et judiciaire) et, en temps de guerre, tenaient souvent le commandement militaire le plus élevé. D’autres devoirs religieux comprenaient certains rites qui, comme signe de leur importance formelle, ne pouvaient être exécutés que par les hauts fonctionnaires de l’État. Les consuls lisent aussi des auguries, une étape essentielle avant de conduire les armées sur le terrain.

Deux consuls ont été élus chaque année, servant ensemble, chacun ayant le droit de veto sur les actions de l’autre, un principe normal pour les magistratures. On pense qu’au départ, seuls les patriciens étaient éligibles au consulat. Les consuls ont été élus par les Comitia Centuriata, qui avait un parti pris aristocratique dans sa structure de vote qui n’a augmenté qu’au fil des ans de sa fondation. Cependant, ils n’ont formellement pris des pouvoirs qu’après la ratification de leur élection dans les anciennes Comitia Curiata, Qui accordait aux consuls leur imperium en promulguant une loi, la «lex curiata de imperio».

En temps de guerre, la qualification principale pour le consul était la compétence militaire et la réputation, mais en tout temps la sélection était politiquement chargée. Au fil du temps, le consulat devint le point final normal du cursus honorum, la succession des fonctions poursuivies par l’ambitieux Romain qui choisit de poursuivre le pouvoir politique et l’influence. Lorsque Lucius Cornelius Sulla a réglementé le cursus par la loi, l’âge minimum d’élection au consul est devenu, en effet, 41 ans d’âge.

A partir de la fin de la République, après avoir terminé une année consulaire, un ancien consul servirait habituellement un terme lucratif de proconsul, le gouverneur romain d’une des provinces (sénatoriales). La province la plus choisie pour le proconsuls était la Gaule cisalpine.

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