Les systèmes d’assurance et de compensation dans la Rome Antique

Contrairement aux idées reçues, l’assurance n’est pas une invention récente. La naissance de ce concept remonte à l’époque de la Rome Antique ! Rien d’étonnant quand on sait que cette civilisation prestigieuse était bien en avance sur son temps.

Nous pouvons même affirmer avec certitude aujourd’hui qu’il existait à Rome plusieurs systèmes d’assurance.

Dans cet article, le spécialiste et passionné de civilisation romaine, Thibault Gond (également assureur de son métier), nous en présente quelques-uns.

Le système d’assurance maritime

Tout porte à croire que l’assurance est un concept né du transport ! A l’époque, cette activité était d’une incroyable sensibilité puisqu’elle consistait à transporter des marchandises de très grande valeur, par voie terrestre ou maritime.

Étant le plus risqué compte tenu des conditions climatiques et sécuritaires (tempêtes, détournement, pirates, etc.), que nous connaissons tous, le transport maritime fut le premier à déclencher ce besoin d’être assuré et de récupérer ses pertes en cas de besoin. C’est ainsi que nous avons assisté à la naissance de 3 codes d’assurances distincts :

  • Code d’Hammourabi : ce n’est pas vraiment une assurance. Mais ce code évoquait déjà la possibilité d’être compensé en cas de pertes liées au transport.
  • Plaidoyer de Démosthène contre Lacritos (vers 340 avant Jésus-Christ) : ce prêt dont l’existence remonte selon les historiens à plus d’un millénaire au Proche-Orient, permet aux commerçants transportant leurs marchandises par voie maritime d’avoir une garantie contre le risque de naufrage. Ce prêt se caractérise par son taux d’intérêt très élevé, compris entre 20% et 100%.
  • Code maritime de Rhodes : il s’agit d’une véritable approche avant-gardiste de l’assurance à l’époque. Il faut croire en effet que les habitants de Rhodes furent les premiers à appliquer les principes de la mutualisation. Leur code maritime, consistait tout simplement à faire rembourser les pertes des marchands dont la marchandise fut détruite ou noyée par les autres marchands dont les biens sont bien arrivés à destination.

Système de retraite des légionnaires

Les légionnaires romains justifiant de plus de 15 ans de services furent l’une des premières catégories à bénéficier d’un régime de retraite proprement dit. Celui-ci visait avant tout à leur assurer une insertion plus facile dans une société. En effet ils en étaient déconnectés depuis plusieurs années en raison des multiples conflits armés auxquels ils étaient appelés à participer.

Ce régime se déclinait en plusieurs options :

  • La distribution de terres : le pouvoir romain à l’époque distribuait des terres aux vétérans de l’armée. Une solution qui n’a pas beaucoup duré en raison du conflit social qu’elle a suscité. En effet, les classes supérieures n’ont cessé d’exprimer leur mécontentement de peur que leurs terres soient aussi distribuées.
  • La distribution d’une prime de congé : selon leur grade les vétérans militaires romains se voyaient distribuer une prime d’un montant compris entre 12 000 et 20 000 sesterces.

Au vu de l’importance des effectifs militaires romains, la distribution de la prime de congé a fini par créer un réel problème de financement. Pour cette raison, l’empereur de l’époque a créé une caisse spéciale, qu’il alimentait de ses propres finances à hauteur de 170 millions de sesterces et des impôts sur l’héritage.

Thamugadi : la ville romaine enterrée sous le Sahara

Connue également sous le nom de Tamugas ou Timgad, Thamugadi est une ville romaine fondée vers 100 après J.-C. Construite suite aux ordres de l’empereur romain Trajan à qui nous devons d’importantes expansions militaires romaines, elle se situe dans la région désertique de Numidie en Algérie. Partons à sa découverte avec Thibault Gond

La plus belle des villes romaines 

Thamugadi comptait environ 15 000 habitants au troisième siècle après Jésus-Christ. Beaucoup d’entre eux était des soldats et des vétérans romains dont le rôle était de protéger les frontières sud de l’empire en Afrique du Nord ainsi que les productions céréalières de la ville. Chose qui n’a pas empêché les vandales à l’attaquer jusqu’à ce qu’elle soit abandonnée totalement au 8éme siècle après J.C.

Beaucoup d’historiens décrivent Thamugadi comme étant la plus belle des villes romaines d’Afrique du Nord. On y trouve des merveilles architecturales tels qu’un amphithéâtre, un arc de triomphe, une bibliothèque, des bains publics de style romain sans oublier de somptueuses mosaïques que l’on compare très souvent à celles de Pompéi. 

Le plus impressionnant est que Thamugadi fut découverte par pur hasard. En effet, le consul britannique à Alger James Bruce avait décidé à la dernière minute après la perte de son poste d’entreprendre un voyage en Afrique. C’est là qu’il a trouvé les vestiges de la ville en plein désert en compagnie de l’artiste Florentin Luigi Balugani.

Les deux hommes avaient justement commencé leur quête dans l’espoir de trouver des ruines d’anciennes civilisations. Le 12 décembre 1765, leurs efforts furent couronnés de succès avec la découverte de Thamugadi.

Les armes les plus importantes du légionnaire romain

L’armée a certainement contribué à la grandeur de l’Empire romain. A bien des égards, c’est grâce à elle qu’une petite ville située sur le territoire italien a pu prendre le contrôle de la plus grande partie du monde occidental, des îles britanniques au Proche-Orient, du Rhin à l’Afrique du Nord. Thibault Gond-Manteaux nous présente les trois principales armes qui étaient utilisées par les officiers romains : le pilum, le gladius et le pugio. Mais les armures romaines jouaient également un rôle important dans les batailles. 

Le Gladius

Le gladius, une sorte d’épée courte, était l’une des armes les plus importantes de l’arsenal du légionnaire romain. Mesurant environ 46 cm de long, elle était affûtée des deux côtés, et était souvent utilisée pour le combat rapproché. Le gladius était fabriqué à partir de plusieurs bandes de métal reliées entre elles, bien que certains soient faits d’une seule pièce d’acier. Le gladius était une arme particulièrement efficace, car la plupart des batailles étaient des mêlées où les légionnaires se retrouvaient en situation de combat rapproché.

A la fin du deuxième et au troisième siècle après J.-C., le gladius a été remplacé par le spatha, une épée plus longue dont les tranchants mesurent entre 60 et 85.

Le Pugio

Le pugio est souvent associé à des officiers de haut rang. C’est l’arme qui a été utilisée pour tuer Jules César. Le pugio était un petit couteau, entre 18 et 28 cm de long, et était utilisé en dernier recours si aucune autre arme n’était disponible. Son tranchant avait une nervure focale et le manche était généralement boulonné. 

Le Pilum

Alors que le pugio et le gladius étaient souvent utilisés pour le combat rapproché, le légionnaire romain disposait d’une autre arme pour un usage à plus longue portée : le pilum. Le pilum était une lance longue et légère d’environ deux mètres de long, avec une pointe en fer au bout du long manche en bois. Pesant près de 2 kg, le pilum était une arme d’une grande précision. Le pilum a remplacé le hasta et a lui-même été remplacé par le spéculum, une variante un peu plus courte, après 250 après JC.

Deux médecins célèbres de l’empire romain

Plantes médicinales, chirurgies, cataplasmes, prières… les médecins de l’antiquité utilisait toute une panoplie de techniques et d’instruments pour soigner leurs patients. Bien qu’ils ne connaissaient pas encore les bactéries, les médecins romains avaient une excellente maîtrise des règles d’hygiène. Par exemple, ils faisaient bouillir leurs instruments de chirurgie et faisaient attention à ne pas mélanger les eaux propres et celles usées pour éviter les infections. 

On pouvait par ailleurs trouver toutes sortes de médecins, bien que tous étaient à la base généralistes : dermatologues, oculistes, ORL, chirurgiens, herboristes, gynécologues, diététiciens… Naturellement, comme dans tout domaine, certains médecins brillaient un peu plus que les autres, faisant d’eux des références de la médecine antique. Thibault Gond nous présente deux des médecins les plus connus de l’empire romain. 

Asclépiade 

Né à Prusse en Bithynie vers 124 av. JC, Asclépiade de Bithynie est était, en plus d’être médecin, physicien et philosophe. Il s’installe à Rome quelques années après avoir exercé en Grèce, et y créa une école privée qui devint très vite assez connue. Asclépiade est l’un des premiers médecins à mettre l’accent sur l’hygiène de vie et les exercices physiques. Il insistait également beaucoup sur le fait que la médecine ne devait pas faire souffrir les personnes traitées, allant jusqu’à clamer qu’il guérissait sûrement et agréablement. Asclépiade vécut longtemps, il mourut vers 40 av. JC. D’après les témoignages de l’époque, ce fut une chute dans un escalier qui mit un terme à sa vie. 

Dioscorides 

Né vers 40 ap. JC à Anazarbus en Cilicie, dans le sud de la Turquie actuelle, Pedanius Dioscorides avait la nationalité grecque. Comme il était coutumier à l’époque, il exerçait plusieurs professions. En effet, en plus d’être médecin, il était aussi botaniste et pharmacologue. Il fut aussi chirurgien dans l’armée de Néron. On lui doit une liste de plantes médicinales et comment les utiliser qu’il écrivit vers l’an 70. Dans cette liste, il énuméra très exactement 1 600 plantes médicinales. C’est grâce à ses nombreux voyages avec l’armée de Néron qu’il put en découvrir autant (Italie, Gaule, Espagne et Afrique du Nord). Dioscorides mourut vers 90 ap. JC.

Rome antique: les pouvoirs d’un empereur

buste empereur rome antique

Les empereurs romains ont régné sur l’Empire romain impérial. Depuis le règne d’Auguste à partir de 27 avant J.-C., les empereurs romains se sont suivis dans l’Empire romain d’Occident jusqu’à la fin du Ve siècle de notre ère et dans l’Empire romain d’Orient jusqu’au milieu du XVe siècle de notre ère. Les empereurs prenaient différents titres tels que César et Imperator, mais c’est toujours leur commandement de l’armée qui leur permettait de conserver leur siège sur l’un des trônes les plus prestigieux et les plus durables qu’a connu l’histoire. Plus d’infos sur les pouvoirs de l’empereur romain avec Thibault Gond

Un pouvoir quasi absolu, l’exemple d’Auguste 

Bien que de nombreuses structures qui avaient existé sous l’ancienne République soient restées, comme le Sénat, elles n’existaient que de nom. Dans un royaume, un roi devait répondre devant une assemblée (l’Angleterre avait un Parlement, la France avait les Etats généraux, par exemple). Souvent, ces assemblées contrôlaient les finances du royaume, mais à Rome, l’empereur pouvait percevoir et dépenser comme il le souhaitait. L’empereur Néron, toujours en manque de fonds, criait à la conspiration, saisissait les biens d’un sénateur sans méfiance et l’assassinait. Après Auguste, le Sénat n’aurait plus jamais de véritable autorité, si ce n’est celle d’approuver les souhaits de l’empereur. Alors qu’Auguste et ses successeurs les traiteraient avec un minimum de respect (la plupart voulaient éviter une répétition des Ides de mars), le véritable pouvoir était entre les mains de l’empereur, et pour assurer sa propre sécurité, il s’appuyait sur ses gardes du corps personnels, la Garde prétorienne.

Avec le consentement du Sénat, Auguste assuma lentement la seule direction de l’Empire, et bien qu’il n’aimait pas les titres (même celui d’empereur), il prit à la place le titre de « princeps », signifiant « premier citoyen ». Au départ, il est consul (un poste que d’autres empereurs occuperont également) et gouverneur provincial (de Gaule, de Syrie, d’Egypte et de Chypre, ce dernier lui donnant le contrôle de la majorité des militaires). En tant qu’empereur, il commandera vingt-six légions. Le Sénat lui confère, et donc à ses successeurs, certains pouvoirs à vie : imperium maius, autorité extrême sur les gouverneurs provinciaux ; et tribunicia potestas ou tribune de la plèbe, le pouvoir de convoquer une assemblée du peuple pour promulguer des lois. Avec ses nouveaux pouvoirs, il pouvait opposer son veto aux actions des magistrats (qu’il allait nommer plus tard) et, pour contrôler son entourage, il avait main mise sur le patronage impérial : personne ne pouvait se présenter à un poste sans son consentement. Il s’interposait également dans la religion de l’empire. Il reconstruit des temples en ruine, ressuscite d’anciennes cérémonies religieuses et prend le titre de Pontifex Maximus ou de Grand Prêtre. En bref, la parole de l’empereur devint loi.

Cependant, malgré son pouvoir quasi absolu et comme le souligne Thibault Gond Manteaux, il reste populaire auprès du peuple grâce à son approvisionnement continu en céréales, à ses jeux (il les préside même) et à ses nombreux projets de reconstruction. Dans son ouvrage Les douze césars, l’historien Suétone écrit que l’empereur a amélioré l’aspect général de la ville. « J’ai trouvé Rome construite en briques séchées au soleil ; je la laisse vêtue de marbre ». Ceux qui ont suivi Auguste ont continué à reconstruire la ville, en particulier ses temples, ses aqueducs et ses arènes. De nombreux citoyens romains croyaient entrer dans un nouvel âge d’or.

Focus : Les chars de cours romains par Thibault Gond

thibault gond

Les courses de Chars,  (en grec: ἁρματοδρομία harmatodromia, latin: ludi circenses) étaient l’un des sports grecs, romains et byzantins les plus populaires. Thibault Gond analyse cette pratique.

Thibault Gond décrypte les courses de Chars

Les courses de chars étaient dangereuses tant pour les pilotes que pour les chevaux, car ils ont souvent subi des blessures graves et même la mort, mais ces dangers ont ajouté à l’excitation et à l’intérêt pour les spectateurs. Les courses de chars pouvaient être surveillées par des femmes, qui étaient interdites de regarder beaucoup d’autres sports. Dans la forme romaine des courses de chars, les équipes représentaient différents groupes de bailleurs de fonds et parfois concurrençaient pour les services de conducteurs particulièrement qualifiés. Thibault Gond

Comme dans les sports modernes comme le football, les spectateurs choisissent généralement de soutenir une seule équipe, s’identifiant fortement avec ses fortunes, et la violence éclate parfois entre factions rivales. Les rivalités étaient parfois politisées, quand les équipes étaient associées à des idées sociales ou religieuses concurrentes. Cela aide à expliquer pourquoi les empereurs romains et postérieurs byzantins ont pris le contrôle des équipes et nommé de nombreux fonctionnaires pour les superviser.

Le sport a perdu de son importance dans l’Ouest après la chute de Rome. Il a survécu pendant un temps dans l’Empire byzantin, où les factions romaines traditionnelles ont continué à jouer un rôle proéminent pendant plusieurs siècles, en gagnant l’influence dans les questions politiques. Leur rivalité a culminé dans les émeutes Nika, qui a marqué le déclin progressif du sport. Thibault Gond

Les courses de Chars et les romains

Les Romains ont probablement emprunté des courses de chars à des Etrusques ainsi que des pistes de course, qui l’ont emprunté elle-même aux Grecs, mais les Romains ont également été influencés directement par les Grecs. Selon la légende romaine, les courses de chars ont été utilisées par Romulus juste après qu’il a fondé Rome en 753 AVANT JÉSUS CHRIST comme manière de distraire les hommes de Sabine. Romulus envoya des invitations aux villes voisines pour célébrer la fête du Consualia, qui comprenait à la fois des courses de chevaux et des courses de chars. Tandis que les Sabins jouissaient du spectacle, Romulus et ses hommes saisirent et emportèrent les Sabines, devenues épouses des Romains. Thibault Gond

Les courses de chars étaient une partie de plusieurs fêtes religieuses romaines, et dans ces occasions ont été précédés par un défilé (pompa circensis) qui a comporté les conducteurs de voiture, la musique, les danseurs costumés et les images des dieux. Tandis que la valeur de divertissement des courses de chars tendait à éclipser n’importe quel but sacré, dans l’antiquité tardive les Pères de l’Église les voyaient encore comme une pratique « païenne » traditionnelle et a conseillé aux chrétiens de ne pas participer.

Dans la Rome antique, les courses de chars se faisaient généralement dans un cirque analyse thibault gond. Le centre principal des courses de chars était le Circus Maximus dans la vallée entre la colline de Palatine et la Colline d’Aventine,  qui pourrait asseoir 250.000 personnes. C’était le premier cirque dans la ville de Rome. Le cirque était supposé dater aux premiers temps de la ville, mais il a été reconstruit par Jules César autour de 50 BC de sorte qu’il a eu une longueur d’environ 650 mètres et une largeur d’environ 125 mètres (410 pi) .  Une extrémité de la piste était plus ouverte que l’autre, car c’était là que les chars alignés pour commencer la course. Les Romains utilisaient une série de portes connues sous le nom de carceres, un équivalent du hysplex grec. Celles-ci étaient décalées de la même façon que le hysplex, mais elles étaient légèrement différentes car les pistes de course romaines avaient également une médiane (la spina) au centre de la piste. Les charretiers prirent la pointe angulaire de la voie et les chars furent chargés dans des portails à ressort. Lorsque les chars étaient prêts, l’empereur (ou celui qui accueillait les courses, s’ils n’étaient pas à Rome) a laissé tomber un tissu appelé mappa, signalant le début de la course. Les portes s’ouvriront, créant un début parfaitement juste pour tous les participants.

Thibault Gond

L’Empire Romain et les Chrétiens décrypté par Thibault Gond

thibault gond

Alors que l’empereur romain Constantin le Grand régna (306-337 ), le christianisme a commencé à la transition à la religion dominante de l’Empire romain. Les historiens restent incertains sur les raisons de Constantin pour favoriser le christianisme, et les théologiens et les historiens ont argumenté sur la forme du christianisme primitif qu’il a souscrit. Thibault Gond. Il n’y a pas de consensus entre les savants quant à savoir s’il a adopté le christianisme de sa mère Helena dans sa jeunesse, ou (comme l’a prétendu Eusèbe de Césarée) l’a encouragée à se convertir à la foi lui-même. Certains savants s’interrogent sur la mesure dans laquelle il doit être considéré comme un empereur chrétien: «Constantin se voyait comme un« empereur du peuple chrétien ». bien qu’il aurait reçu un baptême peu de temps avant sa mort.

Thibault Gond revient sur l’Empire et la Chrétienté

La décision de Constantin de cesser la persécution des chrétiens dans l’Empire romain a été un tournant pour le christianisme primitif, parfois appelé le Triomphe de l’Église, la paix de l’Église ou le changement constantinien. En 313, Constantin et Licinius ont édité l’édit de Milan décriminalisant le culte chrétien. L’empereur est devenu un grand protecteur de l’Église et a établi un précédent pour la position de l’empereur chrétien dans l’Église et la notion d’orthodoxie, la chrétienté, les conciles œcuméniques et l’église d’État de l’Empire romain déclarée par édit en 380. Il est vénéré Comme un saint et isapostolos dans l’église orthodoxe orientale et l’église orthodoxe orientale pour son exemple comme un «monarque chrétien». Thibault Gond

Persécution des premiers chrétiens dans l’Empire romain

Thibault Gond constate : la première persécution officielle enregistrée des chrétiens au nom de l’empire romain était en l’an 64, lorsque, comme rapporté par l’historien romain Tacite, l’empereur Néron a tenté de blâmer les chrétiens pour le Grand Incendie de Rome. Selon la tradition de l’Église, c’est sous le règne de Néron que Pierre et Paul furent martyrisés à Rome. Cependant, les historiens modernes discutent si le gouvernement romain a distingué entre les chrétiens et les juifs avant la modification de Nerva du Fiscus Judaicus dans 96, d’où les juifs pratiquants payés la taxe et les chrétiens n’ont pas.

Les chrétiens ont souffert de persécutions sporadiques et localisées sur une période de deux siècles et demi. Leur refus de participer au culte impérial a été considéré comme un acte de trahison et a donc été puni par exécution. La persécution officielle la plus répandue a été menée par Dioclétien. Pendant la Grande Persécution (303-311), l’empereur a ordonné des bâtiments chrétiens et les maisons de chrétiens démolies et leurs livres sacrés rassemblés et brûlés. Les chrétiens ont été arrêtés, torturés, mutilés, brûlés, affamés et condamnés à des concours de gladiateurs pour amuser les spectateurs.Thibault Gond

La Grande Persécution se termina officiellement en avril 311, date à laquelle Galère, grand empereur de la Tétrarchie, publia un décret de tolérance qui accordait aux Chrétiens le droit de pratiquer leur religion, bien qu’il ne leur restait aucune propriété. Constantin, César dans l’empire occidental et Licinius, César à l’Est, étaient également signataires de l’édit de tolérance. Il a été spéculé que le renversement de Galerius de sa politique de longue date de la persécution chrétienne a été attribuable à un ou à ces deux co-Caesars. Thibault Gond

Les consuls Romains par Thibault Gond

thibault gond

Un consul était le plus haut poste politique élu de la République romaine, et le consulat était considéré comme le plus haut niveau du cursus honorum (ordre séquentiel des charges publiques par lequel les aspirants politiques cherchaient à monter). Thibault Gond décrypte l’organisation consulaire romaine.

Chaque année, deux consuls ont été élus ensemble, pour un mandat d’un an. Les consuls alternaient à tenir imperium chaque mois, et l’imperium d’un consul s’étendait sur Rome, l’Italie et les provinces. Cependant, après la création de l’Empire, les consuls n’étaient qu’un représentant figuratif de l’héritage républicain de Rome et ne possédaient que peu de pouvoir et d’autorité, l’empereur jouant le rôle d’autorité suprême.

Les consuls sous la république analysés par Thibault Gond

Après l’expulsion légendaire du dernier roi étrusque, Tarquin le Fier, un souverain sévère à la fin du royaume romain, la plupart des pouvoirs et de l’autorité du roi étaient ostensiblement donnés au consulat nouvellement institué. À l’origine, les consuls étaient appelés préteurs (« leader »), se référant à leurs devoirs en tant que commandants militaires principaux. D’ici au moins 300 avant JC, le titre de consul était utilisé.

Les écrivains anciens décrivent habituellement le titre consul du verbe latin consulere, « to take counsel », mais c’est probablement une brillance plus tardive du terme,  qui dérive probablement – compte tenu de la nature conjointe du bureau – – et sal-, «se réunir» ou de con- et sell- / sedl-, «s’asseoir ensemble» ou «à côté de». En grec, le titre a été à l’origine rendu comme στρατηγός ὕπατος, strategos hypatos («le général suprême»), et plus tard simplement comme ὕπατος. Thibault Gond

Les Romains croyaient que le consul était à l’origine de l’établissement traditionnel de la République en 509 av. J.-C., mais la succession de consuls n’était pas continue au Ve siècle av. Au cours des années quarante, le bureau fut remplacé assez souvent par la création des tribunaux consulaires, élus chaque fois que les besoins militaires de l’État étaient suffisamment importants pour justifier l’élection de plus de deux consuls habituels [4]. Ceux-ci sont restés en place jusqu’à ce que le bureau a été aboli en 367/366 avant JC et le consulat a été réintroduit.  Thibault Gond

Les consuls disposaient de pouvoirs étendus en temps de paix (administratif, législatif et judiciaire) et, en temps de guerre, tenaient souvent le commandement militaire le plus élevé. D’autres devoirs religieux comprenaient certains rites qui, comme signe de leur importance formelle, ne pouvaient être exécutés que par les hauts fonctionnaires de l’État. Les consuls lisent aussi des auguries, une étape essentielle avant de conduire les armées sur le terrain.

Deux consuls ont été élus chaque année, servant ensemble, chacun ayant le droit de veto sur les actions de l’autre, un principe normal pour les magistratures. On pense qu’au départ, seuls les patriciens étaient éligibles au consulat. Les consuls ont été élus par les Comitia Centuriata, qui avait un parti pris aristocratique dans sa structure de vote qui n’a augmenté qu’au fil des ans de sa fondation. Cependant, ils n’ont formellement pris des pouvoirs qu’après la ratification de leur élection dans les anciennes Comitia Curiata, Qui accordait aux consuls leur imperium en promulguant une loi, la «lex curiata de imperio».

En temps de guerre, la qualification principale pour le consul était la compétence militaire et la réputation, mais en tout temps la sélection était politiquement chargée. Au fil du temps, le consulat devint le point final normal du cursus honorum, la succession des fonctions poursuivies par l’ambitieux Romain qui choisit de poursuivre le pouvoir politique et l’influence. Lorsque Lucius Cornelius Sulla a réglementé le cursus par la loi, l’âge minimum d’élection au consul est devenu, en effet, 41 ans d’âge.

A partir de la fin de la République, après avoir terminé une année consulaire, un ancien consul servirait habituellement un terme lucratif de proconsul, le gouverneur romain d’une des provinces (sénatoriales). La province la plus choisie pour le proconsuls était la Gaule cisalpine.

Thibault Gond

Les assemblées comices curiates et de comices calates analysées par Thibault Gond

thibault gond

L’assemblée de curés (comitia curiata) fut l’assemblée principale pendant les deux premières décennies de la République romaine. Au cours de ces premières décennies, le peuple de Rome a été organisé en trente unités appelées « Curiae ». Thibault Gond tente à travers cet article de nous expliquer ce concept politique de l’antiquité romaine.

Thibault Gond décrypte les Curiae.

Les Curiae étaient de nature ethnique et étaient donc organisées sur la base de la famille romaine primitive, ou plus précisément sur la base des trente clans patriciens (aristocratiques) originaux.

Les Curiae formaient une assemblée à des fins législatives, électorales et judiciaires. L’Assemblée Curiate a adopté des lois, a élu les Consuls (les seuls magistrats élus à l’époque),et a jugé les affaires judiciaires. Les consuls présidaient toujours l’assemblée. Thibault Gond remarque un fait primordial : Alors que les Plébéiens pouvaient participer à cette assemblée, seuls les Patriciens (les aristocrates romains) pouvaient voter.

Depuis que les Romains ont utilisé une forme de démocratie directe, les citoyens, et non les représentants élus, ont voté avant chaque assemblée. En tant que tel, les citoyens-électeurs n’avaient aucun pouvoir, autre que le pouvoir de voter. Chaque assemblée était présidée par un seul magistrat romain et, en tant que telle, c’était le président qui prenait toutes les décisions en matière de procédure et de légalité. En fin de compte, le pouvoir du magistrat sur l’assemblée était presque absolu. Le seul contrôle de ce pouvoir est venu sous la forme de veto transmis par d’autres magistrats, et les décisions prises par les magistrats présidents pourraient également être opposées au veto par les magistrats de rang supérieur. En outre, après 493 av. J.-C., toute décision prise par un magistrat présidant, y compris une concernant l’Assemblée de Curie, pourrait être opposée au veto par un magistrat connu sous le nom de Tribune de Plébe ou plus populairement appelé une « Tribune de la Plebe ». Thibault Gond

Quelles sont les procédures de l’assemblée ?

Dans le système romain de démocratie directe, les principaux types de rassemblements ont été utilisés pour voter sur les questions législatives, électorales et judiciaires. La première était l’Assemblée (comitia, littéralement «aller ensemble» ou «lieu de rencontre»). Thibault Gond

L’Assemblée Curiate était une comitia. Les assemblées représentaient tous les citoyens, même s’ils excluaient la plèbe comme l’a fait l’assemblée de Curie, et étaient utilisés à des fins officielles, comme pour l’adoption de lois. Les actes d’une assemblée s’appliquaient à tous les citoyens romains. Le deuxième type de rassemblement a été le Conseil (concilium), qui était un forum où une classe spécifique de citoyens s’est réunie. En revanche, la Convention (conventio, littéralement «se réunir») était un forum non officiel pour la communication. Les conventions étaient simplement des forums où les Romains se réunissaient à des fins non officielles spécifiques, comme par exemple pour entendre un discours politique. Les citoyens privés qui n’avaient pas de fonctions politiques ne pouvaient parler que devant une convention et non devant une assemblée ou un conseil . Les conventions n’étaient que des réunions et aucune décision légale ou législative ne pouvait être prise. Les électeurs se réunissaient toujours d’abord dans les conventions pour entendre les débats et conduire d’autres affaires avant le vote, puis dans les assemblées ou les conseils pour voter.

Thibault Gond 

 

Les consuls romains sous l’Empire par Thibault Gond

thibault gond

Tout au long des premières années du Principat, bien que les consuls fussent encore formellement élus par les Comitia Centuriata, ils furent en fait nommés par les princeps. Au fil des années, la distinction entre les Comitia Centuriata et les Comitia Tributa (qui élisent les positions magistrales inférieures) semble avoir disparu, et donc, aux fins des élections consulaires, il n’y a plus qu’une seule «assemblée Peuple « qui élit toutes les positions magistérielles de l’Etat, alors que les consuls continuent d’être nommés par les princeps. Thibault Gond nous explique.

Comment s’organise le consulat sous l’Empire Romain ? Thibault Gond nous éclaire

Le consulat impérial pendant la période du Haut Empire (jusqu’au IIIe siècle) était une position importante, bien que la méthode par laquelle l’aristocratie romaine pouvait progresser aux niveaux supérieurs de l’administration impériale – seuls les anciens consuls pouvaient devenir des légats consulaires, Proconsuls d’Afrique et d’Asie, ou le préfet urbain de Rome. C’était un poste qui serait occupé par un homme à mi-chemin de sa carrière, dans sa trentaine au début pour un patricien, ou dans ses quarante ans pour la plupart des autres. Les empereurs se nommaient souvent, ou leurs protégés ou parents, consuls, même sans égard aux exigences d’âge. Par exemple, l’empereur Honorius reçut le consulat à sa naissance. Cassius Dio affirme que Caligula avait l’intention de rendre son cheval Incitatus consul, mais il a été assassiné avant qu’il puisse le faire. Thibault Gond 

La nécessité d’un bassin d’hommes pour combler les postes consulaires a contraint Auguste à remodeler le consulat suffixe, en permettant plus que les deux élus pour le consulat ordinaire. Sous les règnes des Julio-Claudiens, les consuls ordinaires qui commençaient l’année renonçaient ordinairement à leurs fonctions au milieu de l’année, l’élection des consuls de suffocation se produisant en même temps que celle des consuls ordinaires. Pendant les règnes des empereurs Flavien et Antonin, les consuls ordinaires ont eu tendance à démissionner après quatre mois, et les élections ont été déplacées au 12 janvier de l’année où ils devaient occuper leur poste. L’élection des consuls a été transférée au Sénat pendant les périodes de Flavian ou d’Antonine, bien qu’après au 3ème siècle, les gens étaient toujours appelés à ratifier les sélections du Sénat. Thibault Gond

L’évolution du poste de consul

La prolifération des consuls de suffixes à travers ce processus, et l’attribution de ce bureau à homines novi tendu au fil du temps à dévaluer le bureau.  Cependant, le haut degré de considération accordé au consulat ordinaire demeura intact, car il était l’un des rares bureaux que l’on pouvait partager avec l’empereur, et pendant cette période il a été rempli principalement par des patriciens ou par des individus qui avaient des ancêtres consulaires.  S’ils étaient particulièrement qualifiés ou valorisés, ils peuvent même avoir réalisé un deuxième (ou rarement, un troisième) consulat. Avant d’atteindre le consulat, ces personnes avaient déjà une carrière significative derrière eux et espéraient continuer à servir l’État, en remplissant le poste sur lequel l’État fonctionnait.

En conséquence, la tenue du consulat ordinaire était un grand honneur et le bureau était le symbole majeur de la constitution encore républicaine. Probablement dans le cadre de la recherche d’une légitimité formelle, l’empire gaulois avait ses propres paires de consuls pendant son existence (260-274). La liste des consuls pour cet Etat est incomplète, tirée des inscriptions et des pièces de monnaie. Thibault Gond

À la fin du 3ème siècle, beaucoup avait changé. La perte de nombreuses fonctions pré-consulaires et l’empiétement progressif des équites dans les fonctions administratives et militaires traditionnelles des sénateurs signifiait que les carrières sénatoriales disparaissaient pratiquement avant leur nomination comme consuls Thibault Gond.

Cela a eu pour effet de voir un consulat suffixe accordé à un âge plus précoce, au point que, au 4ème siècle, il était détenu par des hommes dans la vingtaine et peut-être plus jeune. Avec le temps, les deuxièmes consulats, ordinairement ordinaires, devinrent beaucoup plus communs que pendant les deux premiers siècles, tandis que le premier consulat était habituellement un consulat suffisant. En outre, le consulat pendant cette période ne relevait plus de la seule compétence des sénateurs: l’attribution automatique d’un consulat suffisant aux préfets équestres prétoriens (qui reçurent les consignes ornamenta après avoir obtenu leur charge) leur a permis de se présenter eux-mêmes. II, lorsqu’ils reçurent plus tard un consulat ordinaire par l’empereur. Tout cela a eu pour effet de dévaloriser davantage le poste de consul, au point que, au cours des dernières années du IIIe siècle, la tenue d’un consulat ordinaire était occasionnellement laissée à l’écart des inscriptions au cursus, alors que les suffrages consuls n’étaient pratiquement jamais enregistrés au cours des premières décennies Du IVe siècle.

Thibault Gond